********************************* Message d'excuse **************************************
J'ai des problèmes de stockage de photos, cet article en est donc dénué... retrouvez les photos qui étaient censées illustrer cet article sur l'album Torres del Paine, sur Facebook. Désolée pour ceux qui ne sont pas sur Facebook, je vais essayer de trouver une alternative (idées bienvenues) mais en attendant...
Merci pour votre compréhension et ceux qui comprennent pas bah que dire...
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Bonjour à tous!
Mais je vous vois venir avec vos gros sabots!! Mais oui! Vous ronchonnez, vous vous plaignez, vous ruminez. Vous vous dites intérieurement: "elle nous gonfle avec ses messages récriminant, elle pourrait pas plutôt tenir son blog à jour et nous dire ce qui s'est passé après la NZ?!?" Oh oui! Ne niez pas! Je vous entends d'ici!
Bon allez, je fais fi de votre mauvaise humeur et décide d'avancer malgré tout.
Alors alors, pour répondre à toutes ces questions qui vous torturent de l'intérieur, qui rendent votre quotidien insupportable tant le doute s'insinue en vous... Vous vous accrochez à l'espoir d'un article informatif telle une moule à son rocher et voilà que votre souhait va s'accomplir, vous libérant de ce voile sombre qui obscurcissait vos jours.
Donc, j'ai quitté la Nouvelle-Zélande par avion (oui, j'ai hésité avec l'option "crocodile gonflable - pagaie" mais par expérience, nous savons que les crocodiles gonflables ont une faiblesse au niveau du cou qui fait que le risque est grand de vous retrouver à califourchon sur une tête de crocodile gonflable avec votre pagaie, et là c'est un peu instable... Hum, ya que les habitués de la Volane qui peuvent comprendre...) pour arriver à Puntas Arenas au Sud du Chili (Patagonie). J'y suis restée 3 jours pour me remettre du décalage horaire (Cf article précédent) puis j'ai pris le bus pour Puerto Natales avec dans l'idée de faire un trek de 5 jours dans le parc national Torres del Paine. Hohoho! Quelle aventure! C'est ce défi foufou que je vais vous conter désormais...
1. Journée de préparation
Oui! Vous ne le savez peut-être pas mais je n'avais jamais fait de trek en "autonomie", càd avec tente, matériel de camping et bouffe sur le dos... Donc je devais me préparer et surtout me renseigner.
J'arrive donc à mon hostel vers 11h, je pose mon sac, prends une douche et part manger un bout avec des américains, canadiens et un indiens. je reviens vers 14h30 et patiente sur le net en attendant 15h, heure à laquelle débute un "informative talk" pour ceux qui se préparent pour un trek. Studieuse, je note tous les conseils...
Il est 16h30 et sur un coup de tête je prévois de partir le lendemain pour ne pas perdre de temps. Je me dirige vers le comptoir pour louer le matériel: tente, tapis de sol, réchaud et popote, gaz, duvet et bâtons de marche (nécessaire, vous comprendrez plus tard!) puis je pars faire mes courses: des fajitas, du pâté, des nouilles instantanées, des boîtes, des fruits secs, des barres de céréales, du PQ, un pocket knife (pour ceux qui suivent...), des sacs poubelle, etc. Je reviens dans mon dortoir vers 18h pour me rendre compte que ça rentrera jamais dans mon sac de voyage qui n'est pas prévu pour le trekking... Je repars à l'autre bout de la ville (qui n'est pas si grande) pour trouver un autre magasin qui loue du matériel de camping, mais ils n'ont plus de sac... Il est 18h30 et je commence à transpirer... Je trouve un autre magasin de location et réussis à repartir avec un sac à dos approprié! Je rejoins mon dortoir (autre bout de la ville...) et commence à emballer mes affaires dans des sacs poubelle et à tout faire rentrer dans mon sac. Ouf! ça rentre! Mais j'ai oublié d'acheter un bonnet et des gants... retour dans la ville, je trouve un bonnet péruvien à 3$ et des gants encore moins cher, je rejoins mon dortoir et ferme mon sac avec satisfaction (mais aussi une pointe de stress pour le lendemain, de la transpi séchée dans le dos, une faim qui me ronge l'estomac et une fatigue intense mêlée à de l'excitation...)
Il est 21h, je pars manger une pizza, repas du condamné... A 22h30 je suis au lit, un peu angoissée: "mais dans quoi je me suis fourrée!!??!!" Mon réveil sonnera à 6h.
2. Le trek "W"
Bon, je vous passe la description minutieuse minute par minute du trek, ya beaucoup à dire mais je sens déjà que je vous perds alors allons à l'essentiel.
D'abord il y a le vent... On m'avait prévenu mais entre savoir et ressentir, il y a un gouffre! Le vent était tellement puissant les 2 premiers jours que même avec mon sac (qui devait bien faire 15Kg...), je craignais de m’envoler! Le deuxième jour, je suis partie faire la "vallée française" et j'ai pu laisser mon gros sac au camping car j'y repassais avant de continuer vers le prochain camping. Houlala!! Je suis partie vers 7h30, juste avant (je l'appris plus tard) que les rangers n'annoncent que la vallée française était fermée aujourd'hui pour cause de... VENTS VIOLENTS !!! J'étais littéralement ballottée au gré du vent, il me poussait tellement fort que j'étais obligée de courir avec pour seul souci de sauter à temps pour éviter les grosses pierres et les racines!! Le pire c'est que ça me faisait rire, quel spectacle ça devait être de l’extérieur de voir arriver en trombe une personne qui rigole en courant et en sautant, un bonnet péruvien noué autours du cou (sinon il s'envole) qui soudain s'accroche à un arbre pour faire une pause... Enfin, c'était bien drôle. Le lendemain, avec mon gros sac cette fois-ci, le vent m'a soudain poussé sur le côté, j'ai un peu perdu l'équilibre et je me suis doucement allongée à plat ventre sur une grosse roche lisse d'à peu près ma taille. Et là j'en profite pour me reposer, allongée que je suis sur ce gros rocher avec mon gros sac. Quand je me relève enfin, un homme ultra équipé (lui il ressemble vraiment à un trekkeur...) me double avec un sourire amusé: "hard to keep on track hum?"... Indeed... (j'avais, comment dire... J'avais la sensation qu'il se foutait de ma, gueule...?) Ouais bon, vous comprenez l'utilité des bâtons de marche maintenant non?
Et puis ya les sensations corporelles. les 2 premiers jours j'étais un vrai déchet: épaules déchirées, pieds en compote, hanches en bouillie, jambes flageolantes .. J'avais l'impression que je m'en sortirais pas mais... A partir du 3ème jours, on sent plus rien, une vraie machine à marcher, on pouvait plus m'arrêter, je faisais des détours pour voir tous les points de vue! En fait, il faut faire abstraction de son corps: dreadlocks sous le bonnet péruvien (pas de douche dans les campings gratuits), chaussures de marche greffées aux pieds (on en oublierait presque de les enlever le soir dans la tente), etc.
Mais bon, le trek c'est aussi les milles barres de céréales ingurgitées, les levés de soleil à 4h du mat sur la montagne, les paysages de malade, les "copains de marche", et... Le camping!!
3. La tente
La tente!!! Mais oui, la tente!! Habitation de rêve, synonyme de liberté et de nature!! Mais quand on n'a pas l'habitude, ça donne ça:
1. D'abord, on a beau savoir monter sa tente parfaitement, quand on fait face à des vents de malade ça devient forcément compliqué... Donc un soir, j'arrive au camping avec un vent de fou (je suis arrivée juste après l'épisode de la roche lisse, lit transitoire d'une âme fatiguée...) et je dois monter ma tente. 1er essai, le vent décroche complètement les sardines, une d'elles est projetée dans un buisson épineux et j'ai du mal à la récupérer (mais que cherche-t-elle dans ces ronces?) Pendant que je m'atèle à cette tâche, ma tente se déplace gentiment à l'opposé, et je dois donc courir, ma sardine à la main, avant que ma tente ne parte dans un arbre... Échec. 2ème essai, je choisi cette fois un emplacement sous un arbre, en me disant que je pourrai accrocher des ficelles à ses branches. Cette fois-ci ça marche, même si à mon réveil la zippe extérieur est ouverte, un des arceaux est sorti de son trou et une branche à laquelle un fil était attaché est sur le point de rompre.
2. Ce point sera court, je dois juste avouer ici qu'il m'a fallu deux nuits pour me rendre compte que je dormais à l’envers dans ma tente, la tête du côté conique, où le toit descends et les murs se rejoignent, et les pieds du côté de l'entrée où ya la place de s’asseoir même... Oh putain, on a beau faire des études, le bon sens... Enfin...
3. Attention, passage interdit aux âmes sensibles!! Alors voilà, un matin, après m'être lavé les dents derrière un buisson, je rejoins ma tente et là grimace de dégoût: ça sent le pet. Mais vraiment, le truc étouffant!! Désolée pour le manque de classe mais 1. je vous avais prévenu et 2. On parle de camping ici! Donc je me questionne parce que ma digestion est plutôt en bon ordre, je ne me souviens pas avoir eu de crise de flatulence ni même d'avoir discrètement laisser s'échapper un petit gaz pour réchauffer mon duvet. Je suis un peu choquée par ce mystère (et par l'odeur aussi!) alors que l'explication était juste là, sous mes yeux. Alors? Personne ne devine ce qui s'était passé? Non? et ben voilà: la veille, au camping, j'avais mangé une boîte de cassoulet et il n'y avait pas de poubelle dans ce camping (vous commencez à comprendre non?) alors on devait transporter sa poubelle avec soi jusqu'au prochain camping. Mais bien sûr, la fatigue aidant, je n'y ai plus pensé en arrivant au camping suivant, j'ai monté ma tente et déballé toutes mes affaires pour sortir mon duvet, manger, me laver succinctement et rejoindre mon lit douillet. Mais pendant ce temps, le boîte de cassoulet ouverte et réchauffée faisait son affaire! Et ben voilà, conclusion: une boîte de cassoulet périmée ça sent le prout! (PS: après un moment d'aération l'odeur s'est évanouie, je vous rassure)
4. Pour finir, sachez que quand ya du vent et qu'on a planté sa tente sur un sol poussiéreux et ben le lendemain on se réveille avec un visage couvert de poussière, un masque blanc-gris d'une épaisseur de quelques millimètres!
4. La cuisine
Déjà que je suis pas une pro de la cuisine mais alors là c'est le pompon!
Je vous annonce officiellement qu'après le rouleau de printemps, Noémie a inventé le rouleau de pâté! Ce met délicat est constitué d'une fajitas (parce que c'est plat, plus facile à transporter que du pain!) et de pâté bas de gamme. Vous tartinez le pâté sur la fajitas et vous roulez le tout: délicieux!
Enfin, ya pire. Un soir que je "cuisinais" mes nouilles instantanées sur mon réchaud, deux français m'ont annoncé que, dans un moment critique, ils avaient mangé des nouilles instantanées crues! Le plus bavard m'expliquait ça pendant que son ami barbu cuisinait en silence derrière. Il me disait qu'ils avaient même mis la poudre de "saveur" dessus. Puis il me dit qu'ils ont failli vomir tellement c'était dégueulasse!! Et là le barbu, qui n'avait pas encore ouvert la bouche, lâche, très sérieux: "la poudre surtout!" Et là, fatigue aidant, je pars dans un fou-rire!! J'en pouvais plus, je craquais... Enfin bon, y'avait des bons côté: on cuisinait tous ensemble, c'était sympa, on prenait l'eau direct dans le torrent ou la rivière (au pieds des montagnes enneigées), on était en pleine nature et au final c'était les meilleurs repas... Non?
Bon, j'arrête de parler (écrire plutôt) et vous laisse avec ces photos, parce que c'était le pur bonheur au final!
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