27 octobre 2011.
16h30.
Aujourd'hui mon blog porte bien son nom: "Mais quelle idée?"
Une voiture s'arrête devant un hostel de backpackers et embarque 6 personnes en direction de Skydive Taupo. Parmi ces 6 personnes, moi. Dans la voiture, les blagues fusent et tout le monde rigole de ce rire forcé et tendu. On a envie de rire, on a BESOIN de rire, de détendre ce noeux viscéral qui nous torture l'estomac... D'une main fébrile, je remplis le questionnaire: pas de maladie cardiaque, pas d'asthme, pas enceinte, etc. Je commence à lire les conditions et la première phrase m'annonce que: "même si le matériel est entretenu et plié correctement, des défaillances peuvent toujours se produire entraînant des blessures voire la mort..." Je lis la phrase à haute voix pour mes co-sauteurs et de nouveau nous lâchons à l'unisson ce rire crispé si caractéristique. je décide de ne pas lire plus loin et signe au bas de la feuille.
16h45
Après une vidéo sur les procédures de sécurité, mon cerveau n'est plus qu'une mousse de coco, un oeuf brouillé ou un fog anglais. Tout bouge en slow motion, je souris bêtement, on me parle et je réponds mécaniquement sans avoir saisi ce qu'on me disait. Je pars aux toilettes et en profite pour faire le point (comme quand j'ai trop bu au bar)
16h55
J'enfile ma combi sexy, mon T-Shirt HELP, mon chapeau d'aviateur, mon harnais. Mon "moniteur" vient vérifier mon harnais, s'excuse de me déranger, ce à quoi je réponds "non non, je préfère que tu vérifies trop que pas assez!" Une des blagues les plus nulles de la décennie mais comme vous l'aurez deviné, je répands de nouveau ce rire légèrement trop aigu pour être vrai.
17h10
je suis dans l'avion, le paysage est splendide et pour un moment, je me détends...
17h20
L'allemande sera la première à sauter à 12 000 pieds d'altitude. La porte de l'avion s'ouvre et je laisse échapper un petit cri ou plutôt un léger gémissement de frayeur. Puis le vide aspire littéralement l'allemande et je commence à me laisser aller: plus de place pour le rire crispé qui était sensé sauver les apparences, je ne peux plus me contrôler et lorsque Joe me fait approcher de la porte ouverte de l'avion, je commence à crier. Cependant, mon cri est encore contenu. C'est au moment où je dois laisser mes jambes flotter dans le vide, aspirées par la vitesse de l'avion, que la puissance de mon cri atteint son paroxysme: Mais quelle idée?? Mais c'est vraiment pas naturel, pas rationnel de se jeter comme ça dans le vide!!!
Pas le temps de trop penser, je ressens l'impulsion et me sens tomber comme un oiseau mort, le vent s'engouffre dans mes joues, je ne peux plus fermer la bouche avec la pression, des filets de bave se forment sur mes joues et mes petits cris sont désormais agglomérés en un seul et long hurlement. Mais je souris!! Parce que je kiffe grave!!!
Je tombe, je hurle, je bave, c'est trop bien!!
Bon quelques photos quand même:
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Dans l'avion: la version "sourire" du rire crispé (vous reconnaissez la description non?) |
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ça y est les jambes sont dans le vide, je laisse enfin échapper mon hurlement sauvage. Joe a l'air d'apprécier cette douce mélodie à sa juste valeur... |
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Attention! On tombe! |
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C'est le pied quand même! |
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Ouverture du parachute: ah oui, j'avais oublié de préciser qu'on avait un parachute quand même! |
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Atterrissage glamour sur le cul! |
Voilà!
A bientôt pour de nouvelles aventures! Et n'hésitez pas à laisser des commentaires, même de mauvais goût!